lundi 22 juillet 2013

Etat de la cuisine japonaise en France

La culture d’un peuple se définit par plusieurs points mais, le plus attrayant et le plus sensitif est de loin L’Art culinaire. Peut-être mon coté France et bonne chair m’oriente à penser cela.
L’une des premières choses par lequel l’humain appréhende le monde, dès les premières minutes de sa vie, c'est la nourriture.

Un bon touriste se doit de faire fi de ses habitudes et se lancer à l’assaut d’expériences nouvelles ça vaut aussi pour la cuisine.
Quelles sont les épreuves ou plutôt les chocs culturels pour un français au Japon. Poissons crus, poissons fermentés ou séchés, natto, etc.

Les français aiment les fromages de toutes sortes mais vu par un étranger un fromage c’est quoi ?
Du lait qui a tourné, moisi au dernier degré, un aliment pourri qui est une épreuve de force pour qui n’en a jamais mangé. Et pourtant, le fromage est un aliment sain même si il n’est pas pasteurisé. Il peut même être porteur d’antibiotique comme notre cher Roquefort.

Si je parle de fromage et pas de nos grenouilles visqueuses et autres escargots baveurs, c’est que nos amis du bout du monde aiment aussi les choses qui ont pris le temps de vieillir avec aplomb.

Avec les Sushi-bars installés un peu partout dans nos villes, les poissons crus ne font plus vraiment peur. Ils sont même une sortie restau’ idéal pour ceux qui font régime et/ou ne veulent pas faire d’excès. Une fois dépasser ce cap, la découverte à domicile de l’art culinaire japonais devient tout de suite plus difficile. Une histoire de 25 siècles caché derrière un tout petit sushi…Vraiment frustrant pour qui à envie de voir au-delà. La cuisine japonaise n’est pas qu’un morceau de poisson cru et une boulette de riz. Pourquoi ne pas développer davantage ces sushi-bars et en faire de vrais restaurants japonais rassemblant toutes les spécialités culinaires de ce peuple.

Au Japon, chaque restaurants fonctionnent principalement par spécialités. Il ne semble pas vraiment y avoir de restaurants généralistes. Ce comportement se note dès la création des premières échoppes appelées Ryori-jaya vers la fin du 17 Siècle. En France, je pense qu’il est possible d’apprivoiser progressivement le goût d'un français aux bizarreries nipponnes sans se disperser. En quelques années, j’ai quand même pu noter une amélioration dans ce sens ; mais que c’est long !

L’invasion commença pas le sushi puis le Ramen via les mangas, le thé vert Macha soupoudré sournoisement dans nos sucreries, quatre-quarts, langues de chat, glaces et boissons fraîches. A la JapanExpo 2012, on n’a pu découvrir la crêpe japonaise l’Okonomiyaki inventée à Hiroshima à la fin de la seconde guerre mondiale avec les colis d’aides alimentaires, notamment la sauce à base de dattes, fruit non indigène et bien exotique pour l'Asie orientale. Il est clair que pour manger japonais, il faut être bien rencarder, ne pas hésiter à affronter Paris et autres grandes villes ainsi que les files d’attente gigantesques des conventions. Pour ceux qui ne peuvent pas bouger comme ils le souhaitent, reste les méandres de la cybertoile, la vente à distance dans des épiceries immatérielles et les recettes de blogueurs proposant leur version de la cuisine japonaise. Ces dernières expériences sont intéressantes car elles ont le mérite de démystifier cette culture quasi inaccessible même si du fond de nos cuisines ce n’est pas “ made in Japan”.

1 commentaire:

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